A table avec Alessandro Manzoni, dans son jardin

A table avec Alessandro Manzoni, dans son jardin

La vie d’Alessandro Manzoni en 4 menus créés par Alessandro Negrini et Fabio Pisani, chefs d’Aimo et Nadia. A déguster après une visite privilégiée de la maison du poète

Il est presque impossible d’expliquer le sentiment d’entrer pour la première fois dans le La maison d’Alexandre Manzoni, au centre de Milan. Notamment dans la chambre où il a passé ses derniers instants, où ses objets sont toujours là, dont une paire de chaussures, ou dans le bureau, autrefois chauffé par la chaleur de la cheminée et éclairé par une splendide vue sur le jardin. . On dit même qu’après l’hiver, lorsque les portes et les fenêtres sont fermées plus longtemps, on sent encore le bois qui brûle dans cette pièce, ainsi que dans la chambre, qui est restée exactement telle qu’elle était il y a plus de cent ans.

C’est pourquoi il est difficile d’expliquer l’émotion de naviguer en eux, dans un espace où le temps s’est arrêté. Un moment qui se savoure désormais, au vrai sens du terme. Le tout grâce à une nouvelle expérience née de la synergie entre la maison musée et le restaurant Voix d’Aimo et Nadia, qui abrite sa terrasse en plein jardin d’Alessandro Manzoni, point de rencontre entre la Gallerie d’Italia, la Piazza Scala et le musée Intesa Sanpaolo. Le voyage commence par une visite guidée exclusive de la maison et se poursuit avec des plats qui racontent la vie, les œuvres et les territoires d’Alessandro Manzoni.
Nourriture, art et culture sont intimement liés – selon la vocation essentielle du restaurant, il tient à souligner Stefania Moroni, PDG d’Aimo et Nadia – grâce aux 4 menus conçus par chef Alessandro Negrini et Fabio Pisani. Des itinéraires gastronomiques nés uniquement d’une comparaison approfondie avec Professeur Angelo Stella, président du Centre national d’études manzoniennes.

Il Desco d’Alessandro Manzoni

Peut-être que tout le monde ne sait pas que Manzoni a voulu entrer dans l’histoire en tant qu’agriculteur et non en tant qu’écrivain, qu’il était passionné de viticulture, qu’il cultivait des fruits dans ses jardins et qu’il a été parmi les premiers en Lombardie à importer des plantes et essences exotiques. . Le menu qui lui est dédié n’est donc pas une proposition triviale des plats évoqués dans ses ouvrages, mais bien plus : c’est une véritable recherche à découvrir dans les détails et les ingrédients des plats, chargés d’histoire et en même temps absolument modernes. , avec des inspirations de sa vie dans Lombardie est Toscane, mais aussi de ses jours en tant que noble a Paris.

Et voici la table polenta, une fois le pain de tout le monde : il n’était pas fait avec du maïs, mais avec des farines comme celle de sorgho, une céréale sans gluten très dure et difficile à moudre. La salade de fruits et légumes au « gros » fromage (un des premiers Grana Padano ainsi appelé par Manzoni) et réitérer, ou le raifort, utilisé pour ses propriétés bénéfiques. Les boulettes de viande « ancestrales » du cinquième quart comprennent une faire mariner la viande avec du miel, un ingrédient que Manzoni a reçu d’un ami de la Valteline. En combinaison, le Noix de Côme, autrefois parmi les plus grandes plantations de noyers d’Italie avec celles de Sorrente. Et puis le ris jaune, pas de risotto milanais ou de risotto au safran, mais riz jaune. Dans les textes de la bibliothèque de la maison Manzoni, il est écrit comment travailler les ingrédients, parfois d’une manière complètement différente des techniques actuelles. Le risotto devait être vraiment jaune et c’est pourquoi les chefs l’ont préparé avec une double ration de safran. Puis le canard accompagné d’un tarte tatin, pour se souvenir quand le poète est allé en France avec sa mère. Et enfin les desserts, comme le rasumada, ancêtre sucré typique du sabayon, combiné avec Tamarin, l’une de ses plus grandes passions. Enfin, l’inévitable Chocolat: n’aimant pas les saveurs amères, Manzoni a mélangé le lait et le cacao pour se rapprocher du goût du chocolat de Paris, qu’il considérait comme plus savoureux et plus sucré. Dans la réinterprétation proposée dans le menu, Cioccolatte se transforme en bon bon du glacier artisanal Goût 17, pralines fourrées de crème glacée au lait avec un panachage de cacao et de chocolat noir recouvert de chocolat noir.

Mais ce n’est qu’un des 4 menus au choix – en réservant au moins 48h à l’avance – pour vivre une expérience vraiment unique, immergé dans les tilleuls, les magnolias, les senteurs d’herbes aromatiques (les mêmes que l’on retrouvera aussi dans la vaisselle) et les œuvres d’art protagonistes de ce jardin milanais incontournable. Un avant-goût du Galerie en haut.

Entrée Via Manzoni 10, Milan
Pour informations et réservations : info@voceaimoenadia.com

Ronan Il Quadrifoglio
Ronan Il Quadrifoglio

Ronan, rédacteur pour Il Quadrifoglio, marie sa passion pour la cuisine italienne à un style rédactionnel riche et captivant. Expert en tendances culinaires, ses articles offrent une immersion gustative unique, faisant de chaque plat une histoire à découvrir.