Balanzoni à la bolognaise : c’est la véritable histoire des tortelli verts

Balanzoni à la bolognaise : c'est la véritable histoire des tortelli verts

LE Balanzoni à la bolognaise ce sont des pâtes fraîches farcies typiques de la capitale émilienne qui, ces dernières années, ont commencé à jouir d’une certaine popularité, grâce aux récents exploits touristiques de la ville de Bologne. Dans la version la plus courante dans les restaurants, les balanzoni sont des tortelli préparés avec une pâte verte et fourrés de ricotta et de mortadelle, la charcuterie la plus représentative de Bologne. Mais comment est née cette recette et d’où vient-elle ? Sur le Net, il y a beaucoup d’histoires sur le nom, mais peu de nouvelles certaines sur la naissance.

Balanzone, le masque du carnaval de Bologne

Les pâtes fraîches portent clairement le nom Balanzonemasque de la commedia dell’arte d’origine bolognaise et personnage officiel du carnaval local.
Il représente celui qui parle tant, mais ne sait rien.
On l’appelle aussi Docteur, car le personnage est docteur en droit, sorte de caricature du pompeux avocat sauce de viande. Comme en témoigne le nom lui-même, car Balanzone est la transformation dialectique de l’équilibre budgétaire, c’est-à-dire l’équilibre, le symbole de la justice. Balanzone est gros, toujours vêtu de noir comme des avocats en toge ou des professeurs à la graduation, il a un accent bolognais marqué et se promène toujours avec les joues rouges à cause du bon vin et de la bonne nourriture.

Tout commence dans une bibliothèque

Nous sommes en janvier 2015. L’historique Libreria delle Moline, via delle Moline 3a, ouverte dans les années 1980 par un gentleman grec et sa femme sous l’une des arcades longues d’un kilomètre du centre de Bologne, est contrainte de fermer : les loyers augmentent et la entreprise, il n’est plus durable.
Jean Favia, qui avait tout juste trente-huit ans, ne veut pas voir ce lieu de son cœur devenir l’une des nombreuses supérettes ou, pire, une banque, alors il décide de reprendre les lieux. Ainsi est né le Allez-y Moune librairie avec une petite cuisine, un librairie. Le stock de livres est le même que celui de l’ancienne propriétaire Marta, à qui Giovanni achète toute la collection.

La cuisine qu’il décide de proposer est une cuisine typique, dans un moment historique où le tourisme n’a pas encore explosé et où la majorité des jeunes restaurateurs font une cuisine créative : des plats simples, des menus très courts et beaucoup de recherches historiques, faire les choses pour le bien .
Étant à toutes fins utiles une librairie – dans peu de temps, cependant, elle se transformera en un véritable restaurant à succès – un jour, Giovanni pêche un vieux livre de cuisine sur l’étagère, qui rassemble des recettes anciennes de la campagne bolognaise. En feuilletant ses pages jaunies, son attention est captée par l’histoire des balanzoni, car en fait il cherchait des alternatives aux classiques tortellonis émiliens fourrés à la ricotta et aux épinards à mettre sur papier : trop gonflés.

Ronan Il Quadrifoglio
Ronan Il Quadrifoglio

Ronan, rédacteur pour Il Quadrifoglio, marie sa passion pour la cuisine italienne à un style rédactionnel riche et captivant. Expert en tendances culinaires, ses articles offrent une immersion gustative unique, faisant de chaque plat une histoire à découvrir.