Dîner avec la belle-mère: comment se comporter selon l’expert de l’étiquette

La Cucina Italiana

Nous sommes tous là depuis le premier dîner avec la belle-mère, ou en tout cas tôt ou tard nous irons là-bas pour en essayer au moins un. C’est une sorte de rite de passage, et il n’est donc pas rare de le vivre avec une certaine angoisse de performance : parfois due à un héritage culturel ancien (comme si on avait encore besoin de son approbation), et toujours parce qu’accepter l’invitation chez lui sanctionne la formalisation d’une relation. Bref, une fois que vous la rencontrez, vous vous engagez vraiment.

Alors oui, c’est aussi normal de se sentir un peu maladroit à la Ben Stiller dans je vous présente mon (malgré être confronté à des belles-mères moins extravagantes). Pour que cela nous prépare au premier dîner avec belle-mère Nous avons demandé conseil à un expert : Samuele Briatore, président de l’Académie italienne Galateo, coordinateur du Master en cérémonie, étiquette et événements institutionnels à l’Université La Sapienza de Rome, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Le dernier, qui vient de sortir chez Marsilio Editore, est Le Théâtre du Luxe. Voici ce qu’il a conseillé, répondant aux questions que, plus ou moins, avant la réunion fatidique, nous nous posons tous.

Comment s’habiller pour le premier dîner avec la belle-mère?

«L’étiquette – dit Briatore – a beaucoup changé: il n’y a pas de bon costume, mais il y a les bonnes occasions pour le costume. Pour cette raison, même s’il n’y a pas de code vestimentaire pour l’événement, c’est une bonne idée de demander de quel type de dîner il s’agira. L’idéal est de demander à votre partenairepour ne pas risquer de se retrouver en short lors d’un dîner de gala».

Que donner ?

«Le cadeau pour un dîner doit être symbolique. Tout d’abord, je recommande d’offrir des fleurs aux hommes : soit des fleurs des champs mélangées, soit des lys et des roses blanches qui expriment la pureté. Cependant, si la belle-mère est une amoureuse des plantes, encore mieux une plante vivante en pot», explique Briatore. «Pour les femmes – poursuit-il – en plus des fleurs, le conseil est d’apporter un petit cadeau qui sert à se présenter: parfaits, par exemple, des cadeaux gastronomiques et œnologiques tels que les produits typiques de son lieu d’origine, de l’huile pour ceux qui arrivent des Pouilles aux truffes pour ceux qui arrivent du Piémont. Il est important que ce ne soit pas un cadeau lié à une marque : le cadeau doit exprimer un témoignage. Enfin, s’il y a des enfants dans la maison, c’est bien de préparer une petite pensée pour eux aussi ».

Quoi ne pas donner ?

«Il y a aussi une liste de cadeaux qu’il vaut mieux éviter» poursuit l’experte en savoir-vivre. «Sur tout – dit-il – del plats cuisinés maison. C’est une vieille coutume populaire, peu bourgeoise, et surtout peu élégante, car on suppose que celui qui fait une invitation a déjà préparé tout ce qui est nécessaire. Tu ne devrais même pas apporter de vin, à l’exception des bulles qui peuvent être ouvertes à l’instant pour l’apéritif, ou des bouteilles millésimées particulières, si appréciées par l’hôte, qui peuvent être consommées indépendamment du dîner. C’est comme la nourriture : celui qui vous invite à dîner doit aussi y penser. S’il reçoit une bouteille, il peut se sentir obligé de l’ouvrir même si elle ne va pas bien avec les plats».

Que dire (et que ne pas dire) à table ?

« Comme premier souper être empathiqueMOI : se limiter à des sujets génériques, qui ne sont pas clivants : oui aux discours sur la politique et la religion s’ils ne sont pas partisans, si l’on peut dire, et absolument non aux discours sur les enfants ou les finances familiales », précise Briatore. «Je déconseille également les longues présentations personnelles, abordant l’événement comme un entretien d’embauche, presque comme devoir convaincre la belle-mère. Évidemment, les épanchements avec votre partenaire sont également déconseillés ».

Que faire si nous n’aimons pas un plat ou ne pouvons pas le manger ?

« L’idéal – conseille l’expert – serait d’avertir d’abord, toujours par l’intermédiaire du partenaire, en cas d’allergies, d’intolérances, de difficultés particulières à manger certains aliments. Et si vous n’aimez pas un plat de toute façon, pour un dîner de ce type vous pouvez certainement faire un effort supplémentaire pour le manger. Il serait impoli de refuser. »

Comment complimenter la belle-mère sur sa cuisine ?

«Un simple « félicitations » suffit. Je ne demanderais pas la recette par exemple : pour une première rencontre cela pourrait être compris comme une invasion de pitch. Incidemment, en plus d’apprendre à les faire, il est également important d’apprendre à recevoir des compliments. Un « merci » simple et toujours efficace suffit ».

Quand et comment dire au revoir ?

« Lors du premier souper chez la belle-mère, mieux vaut laisser le partenaire dicter les horairesr : il ou elle nous dira quand partir », déclare le président de l’Accademia Italiana Galateo. « J’éviterais la pression, des phrases comme « oh, comme il est tard », ou créer l’embarras de la confiance en chuchotant pour dire « je dois te dire quelque chose ». Ce sont des choses que vous évitez lors d’un dîner mondain. Si vous êtes pressé, faites d’abord un accord. »

Ronan Il Quadrifoglio
Ronan Il Quadrifoglio

Ronan, rédacteur pour Il Quadrifoglio, marie sa passion pour la cuisine italienne à un style rédactionnel riche et captivant. Expert en tendances culinaires, ses articles offrent une immersion gustative unique, faisant de chaque plat une histoire à découvrir.