Ce que nous choisissons de mettre sur la table chaque jour peut avoir une influence positive ou négative sur les mécanismes devieillissement et sur l’apparition de maladies liées à ce processus. « Les nutriments présents dans les aliments sont capables d’interagir avec les fonctions de l’organisme et avec nos gènes », explique le cardiologue Massimo Gualerzicréateur de la Méthode de longévité, une méthode innovante de médecine anti-âge basée sur la thérapie par le froid, le semi-jeûne et la sensibilisation. Gualerzi est également l’auteur avec Luigi Caterino, ingénieur chimiste, de La cuisine de la longévité, un livre de recettes pour prolonger votre vie. Nous avons demandé à l’expert quels sont les aliments qui accélèrent le vieillissement et donc à éviter à table.
Aliments à éviter
«Pour vivre plus longtemps et éviter de vieillir plus tôt, il faut limiter au maximum la consommation d’aliments raffinés et transformés. Non seulement les sucreries et les boissons gazeuses, mais aussi les sauces, les jus de fruits, les céréales du petit-déjeuner, le pain, les pâtes et les pâtisseries à base de farines raffinées », explique le cardiologue Massimo Gualerzi. « L’excès de sucres facilement assimilables par l’organisme déclenche la production d’une série d’hormones qui accélèrent les processus de vieillissement, augmentent l’inflammation et la dégénérescence cellulaire, dont la somatomédine et l’insuline », explique l’expert. « L’excès de sucres raffinés favorise également la glycation, un mécanisme qui stimule la production de radicaux libres qui oxydent en premier lieu les lipides des membranes cellulaires qui représentent une barrière de défense cellulaire. Ensuite, ils endommagent les protéines de structure, telles que le collagène et l’acide hyaluronique et les acides nucléiques ADN et ARN du patrimoine génétique, favorisant l’apparition de troubles et de maladies ».
Les aliments à limiter
Dans l’alimentation quotidienne il faut aussi manger avec modération des aliments particulièrement riches en protéines, notamment d’origine animale comme la viande et ses dérivés, notamment la charcuterie et les charcuteries. « L’excès de protéines dans l’alimentation augmente le risque de vieillir plus tôt et ouvre la voie à de nombreux maux tels que le diabète de type 2, les maladies cardiaques et la dégénérescence maculaire. Il faut alors consommer du lait avec modération. Certains de ses composants, comme la caséine, stimulent excessivement le développement cellulaire. Et encore, les aliments riches en gluten comme le blé et ceux qui contiennent beaucoup de sel, qui pris de manière excessive, peuvent induire un état pro-inflammatoire ».
Attention aussi à la cuisine
Pour ralentir le vieillissement et contrer l’apparition des maladies associées, il ne suffit pas de limiter la consommation de certains aliments, mais aussi de soigner les modes de préparation avant d’être servis à table. «Une cuisson trop élevée risque de déclencher des mécanismes favorisant le processus de vieillissement. Par exemple, lors de la cuisson au gril, des substances potentiellement toxiques sont produites qui oxydent et enflamment les cellules. Il en va de même pour les aliments frits à feu vif et pour ceux cuits au four à bois qui peuvent également être riches en AGE (produits de glycation avancée) ».
Sur la photo de couverture Boulettes de lentilles, parmi les recettes recommandées dans le livre. Ci-dessous notre recette.
«Pour les fêtes, il y a toujours beaucoup de boulettes de lentilles, meilleures si elles sont préparées avec des ingrédients recyclés. Je les partagerai avec mes trois filles et mes presque neuf petits-enfants (un en route, ndlr), très gourmands de légumineuses », nous raconte Giovanni Bruno, depuis 2014 président de la Fondation Banco Alimentare.
