Molise : le juste milieu à (re)découvrir

Molise : le juste milieu à (re)découvrir

Il y a un endroit que peu connaissent, avec des villages transformés en hôtels de charme, des restaurants de poissons sur l’Adriatique et un musée d’art contemporain. Cet endroit est Molise

« Mes arrière-grands-parents Giovanni et Angelina étaient originaires de Ferrazzano et je suis citoyen italien. En effet, je devrai peut-être déménager en Italie ». Ainsi parlait Robert De Niro l’été dernier, alors qu’il craignait encore la réélection de Trump. L’acteur affiche toujours volontiers ses origines molaises. Et probablement Ferrazzano est plus célèbre aux États-Unis qu’en Italie. C’est le karma de Molise, une région silencieuse, qui ne provoque pas de sensation. Et comme souvent, de belles surprises se découvrent derrière la timidité.

Nous prenons Termoli. Le noyau historique remontant à l’époque de Frédéric II a subi un dépeuplement sévère jusqu’à ce qu’un mécanisme vertueux se déclenche. En 2002, Manuela Cucoro et son mari Rino Alfieri ils sont revenus y vivre et ont acheté quelques maisons et ont créé le premier hôtel généralisé : la Locanda Alfieri. Fabrizio Vincitorio a fait un chemin similaire avec Résidence Sveva. Ainsi, les touristes se sont multipliés, des bars, des restaurants et de nouvelles chambres d’hôtes ont ouvert leurs portes. Et à l’été 2020, il y a eu un boom : surtout des Italiens, au-delà des attentes et, en raison de la pandémie, zéro étranger, même si nombreux étaient attendus après la New York Times il avait suggéré Molise comme l’une des destinations de l’année.

À Termoli, il y a leadriatique, il y a des clubs de plage modernes et quelques anciens débordements. Il y a le port où les bateaux de pêche arrivent avec du poisson frais à rôtir ou à faire le bouillon classique et où partent les ferries pour Îles Tremiti. Et puis il y a le Macté, les Musée d’art contemporain, avec un réalisateur international : Singapour, Londres, Auckland. Désormais, Caterina Riva s’arrête à Termoli pour s’occuper du petit avant-poste de l’art respectant les « trois écologies » – nature, éthique et nutrition – qui sera aussi le titre de sa première exposition, mi-2021.

Tais-toi, Molise a avancé. D’une part il est irrésistiblement vintage, avec l’antique Tratturo Magno marcher avec les bergers, par contre il est très au courant des projets innovants tels que Nourriture Molise qui récupère les produits de petits ou très petits artisans de fromages, vins, huiles et mangiari anciens tels que caciocavallo à base de présure de chèvre et la « pizza et soupe », un plat très pauvre à base de légumes et de farine de maïs qui sont également vendus en bocaux dans les magasins de Rome. Mais, promet le créateur Francesco Caterina, ils seront bientôt aussi à Madrid, Toronto et même New York, vu le succès qu’ils ont connu : Ariana Rockefeller, l’arrière-petite-fille du pétrolier, est intoxiqué avec du fromage Macchione.

A Agnone (IS) Stefania di Pasquo il a appris sa leçon du prof Niko Romito : pour faire un petit village grand, il faut offrir quelque chose de très bon ; à Locanda Mammì propose une carte en équilibre entre tradition et évolution, dont la soupe aux pois avec crumble aux noisettes et boules de caciocavallo est un excellent exemple. « Nous nous efforçons de rendre notre terre attrayante dans tous les sens », explique Manuela Cucoro, à l’image de ses propositions à la Locanda Alfieri à Termoli.

Ronan Il Quadrifoglio
Ronan Il Quadrifoglio

Ronan, rédacteur pour Il Quadrifoglio, marie sa passion pour la cuisine italienne à un style rédactionnel riche et captivant. Expert en tendances culinaires, ses articles offrent une immersion gustative unique, faisant de chaque plat une histoire à découvrir.