Francesco, dit Pecco, Bagnaia pour GQ Italie parle de son succès et de la fierté d’avoir réalisé un exploit incroyable : depuis 50 ans, un Italien n’a pas gagné un championnat du monde avec une moto italienne. Aucun pilote ayant abandonné en cinq courses lors d’une édition du Championnat du Monde MotoGP n’avait jamais réussi à remporter cette même édition du Championnat du Monde MotoGP ; aucun coureur de la catégorie reine n’avait jamais récupéré 91 points d’un déficit au classement.

Pecco Bagnaia parle aussi de la relation avec ses camarades de course et des critiques, du lien avec Valentino Rossison mentor et ami, et de l’espoir que le motocyclisme italien reviendra aux niveaux de la fin des années 1990 et du début des années 2000, offrant aux passionnés un Moto GP vraiment spectaculaire.

Interview

À propos du succès au Championnat du monde.

« Gagner en tant qu’Italien et avec une moto italienne était une chose merveilleuse, cela ne s’était pas produit depuis cinquante ans. Puis c’est arrivé avec la Ducati, et pour moi c’était comme réaliser un rêve que j’ai toujours porté en moi».

Sur la relation avec la vitesse.

«La vitesse est quelque chose qui m’appartient. Cela a toujours été en moi. Le pratiquer et savoir le gérer me vient naturellement, je n’ai jamais eu à lutter pour aller vite».

Sur les critiques reçues.

« J’ai dû beaucoup travailler ma tête, je considère que c’est de ma faute. Parce que je suis autocritique, je ne suis jamais vraiment content de ce que je fais, de la façon dont je fais rouler la moto sur la piste, mais en même temps, j’ai toujours eu du mal à faire passer la critique. Mais je suis encore jeune, j’ai encore beaucoup de temps pour apprendre et de merveilleux guides auxquels je peux me référer. »

Sur la relation avec Valentino Rossi.

«La présence constante de Valentino était très importante pour moi. Et c’est toujours le cas. En effet, je pense pouvoir dire qu’il a fait la différence avec mes adversaires. Vale est un maître qui au fil du temps est devenu un ami, mais surtout il a été un exemple à suivre : ayant vécu une vie de pilote, il sait vous dire exactement ce qu’il faut faire et comment s’améliorer dans tous les aspects de notre travail. Aujourd’hui encore, si j’en ai besoin, je peux me tourner vers lui, et il me répond en puisant quelque chose dans son expérience infinie. J’essaie toujours de tirer le meilleur parti de cette opportunité. »