Sous le signe du feu

Sous le signe du feu

Des premiers feux de joie aux poêles qu’on allume avec le doigt, c’est ainsi que l’homme a apprivoisé un élément essentiel à son évolution

Un groupe de chercheurs du Université de Boston, coordonné par l’Italien Francesco Berna, récemment découvert en Afrique du Sud, dans la grotte Wonderwerk (qui en afrikaans signifie « miracle »), les restes d’un foyer qui remonte à un million d’années. Celui de Wonderwerk c’est un site archéologique du patrimoine national, où des traces passionnantes de gravures murales et de cultes de l’eau avaient déjà été découvertes. Et voilà qu’un feu est revenu brûler qu’un de nos ancêtres, probablement un homo erectus, a allumé pour éclairer les ténèbres de la préhistoire, d’un geste de Prométhée. Nous connaissons tous le mythe : le titan Prométhée vole le feu aux dieux, pour le donner aux hommes, et est puni par Zeus qui l’enchaîne à un rocher où un aigle lui dévore le foie chaque jour, du moins jusqu’à ce qu’Hercule le libère. Et puisque la vérité se cache derrière les mythes et les légendes, l’apprivoisement du feu par les hommes a véritablement marqué un tournant dans l’histoire lointaine de l’humanité.

Avec le Feu nous nous sommes réchauffés, avons été légers, avons éloigné les bêtes et avons cuisiné. Le passage du cru au cuit équivalait à une révolution : il rendait les aliments plus à croquer, plus digestes, plus sûrs, et leur permettait de se conserver plus longtemps en fumant. Et pour entretenir le feu et le protéger des intempéries, il fallait l’abriter dans un environnement clos.

Depuis le premier feu éclairée au milieu d’une hutte à toit ouvert, comme ont dû l’être les premières « épidémies », il s’est écoulé un long moment. Il y avait les ip causti romain alimentés par de grands fours et des fours bruts passerelles médiévales, avec de la fumée et de la suie partout (ce n’est pas un hasard si l’atrium des Romains, où le feu était allumé, tire son nom de ater, qui signifie sombre, noir), jusqu’au premier cheminée murale avec une hotte et un conduit de fumée capables d’évacuer les fumées et de réduire les dispersions.

Depuis lors, il a connu une évolution continue, à la fois esthétique et pratique, et la cheminée, devenue synonyme de famille, a reconnu de nouveaux besoins liés au respect de l’environnement et à l’optimisation de la consommation.
De l’homo erectus qui a allumé son premier feu de joie à l’intérieur de la grotte appelée Miracle il y a un million d’années, après des siècles d’améliorations progressives, la science et la technologie ont récemment conduit à un crescendo de nouveaux et authentiques miracles de progrès : peut choisir entre des plaques à induction toucher avec un doigt ou cuisinières traditionnelles mais très évolué, tandis que les hottes aspirantes de science-fiction tentent d’éliminer toute gêne, sous le signe du feu, oui, mais strictement durable.

L’idée de Léonard

Dans le Codex Atlanticus de Léonard de Vinci, dont on a beaucoup parlé avec le feuilleton télévisé dans lequel le génie de la Renaissance a le visage d’Aidan Turner, il y a des sketches qui étudient l’amélioration de la combustion de la flamme d’un foyer au moyen de une prise d’air externe en forme d’entonnoir. Certains appareils le chérissent encore aujourd’hui !

Ronan Il Quadrifoglio
Ronan Il Quadrifoglio

Ronan, rédacteur pour Il Quadrifoglio, marie sa passion pour la cuisine italienne à un style rédactionnel riche et captivant. Expert en tendances culinaires, ses articles offrent une immersion gustative unique, faisant de chaque plat une histoire à découvrir.