Hier et aujourd’hui. L’histoire d’une famille liée à la culture des tomates San Marzano DOP, le miracle d’Agro Nocerino Sarnese et de la vallée de Sarno
Il faut venir ici pour comprendre. Vous devez travailler dur et transpirer, vous devez collecter de vos propres mains. Il faut admirer les usines en fonctionnement et surtout les gens au travail. Des femmes et des hommes, du premier au dernier : avec la terre, les vrais grands architectes de ce miracle. Le miracle d’Agro Nocerino Sarnese et de la vallée de Sarno. Le miracle protégé par l’Appellation d’Origine Protégée. Le miracle appelé Tomate San Marzano.
Un miracle de goût, de couleur et d’histoire. Que certaines familles se sont promis de défendre et même de répéter. Beaucoup, dans la deuxième ou la troisième génération, se perdent ou, pire encore, abandonnent. Voici ceux qui sont restés pour élever.
La culture de la tomate San Marzano
Né en 1991, Luigi Rega il me guide à travers ces champs. Des milliers de lignes parallèles, de plantes vertes et d’or rouge. Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis l’intuition de son grand-père, dont il garde le souvenir et le nom : Luigi fonda Agriconserve Rega et il se met en tête de reconstituer la vocation naturelle de sa terre. Celui de cette terre vivante, ramassée entre les monts Picentini et Lattari, dominée par le majestueux Vésuve. Avec l’influence bénéfique de la mer et avec les excellentes conditions édaphiques pour la culture de Tomate San Marzano DOP.
De toute évidence, il réussit, pour une entreprise qui couvre désormais une superficie d’environ 30 000 mètres carrés, forte d’un régime de production technologiquement avancé, respectueux d’un environnement sans lequel rien de tout cela ne serait jamais possible. La nature se vante de l’impossible, en fait. Le génie qui est capable de saisir et même d’améliorer sa grandeur.
Du grand-père de Luigi au petit-fils de Luigi, donc. Avec le troisième millénaire, cela devient l’occasion gourmande d’internationaliser un mythe qui mérite d’atteindre n’importe où dans le monde depuis la campagne de Campanie. Déjà dans toute l’Europe, dans l’Amérique du New York de Luigi et qui sait où, peut-être jusqu’à l’extrême Orient.
Du semis à la récolte, le processus est entièrement manuel. Ensuite, les machines lavent les tomates, en sortent les chutes et les défauts, passent quand même entre les mains des experts et finissent dans des bocaux qui les amènent directement sur les tables de chacun. Nous mordons dans celui qui est encore au milieu des champs. Il convient de le dire : on rit de bon cœur. Tandis que l’imposant Vésuve nous regarde, comme s’il venait de nous faire un cadeau. Avec un câlin et un hochement de tête, nous le remercions consciemment. Il faut venir ici pour comprendre : le miracle appelé Saint-Marzano.