« La maladie de ma grand-mère : c’est pour ça que je suis devenu vegan »
L’auteure révèle ensuite comment elle en est arrivée à choix d’un régime végétal. « Ce n’était pas une décision du jour au lendemain, bien au contraire. C’était une idée qui a mis du temps à se concrétiser, une prise de conscience lentement mûrie. Un voyage qui a duré des années et qui a commencé à un moment vraiment triste de ma vie. C’était en septembre 2011 lorsqu’on lui a diagnostiqué une tumeur à ma grand-mère. Une visite de contrôle comme tant d’autres s’est terminée par une mauvaise nouvelle, arrivée à l’improviste. Les médecins nous ont laissé peu d’espoir. J’avais 18 ans et, après avoir surmonté la perplexité et l’incrédulité, ma réaction a été de comprendre. J’ai commencé à lire des livres sur l’ancro, sur la façon de traiter et de prévenir certaines maladies, c’était ma façon d’exorciser la peur et, en me documentant, j’ai découvert des études qui mettaient en corrélation entre l’incidence des tumeurs et la forte consommation de viande rouge. En moi, le traumatisme de la disparition de ma grand-mère a mûri quelque chose ».
Simone, le copain complice et adieu les sushis
La prise de conscience conduit progressivement l’auteur vers une choix éthique aussi envers la planète. Pour la soutenir, son petit ami et partenaire également dans son entreprise commerciale et éducative, Simone. « Le poisson était autrefois ma grande exception. À part les sushis, j’aurais pu me dire végétalien. Et ce fut ainsi jusqu’à une serre, lorsqu’à la table d’un restaurant japonais, mon compagnon me regarda et observa combien je m’inquiétais de la souffrance infligée aux animaux terrestres, mais acceptais le sort tout aussi triste des poissons ». « C’est peut-être parce qu’ils ne peuvent pas crier, dit-il. De là un autre tournant « la vie est chère à tout être vivant, que ce soit un humain, un veau ou un saumon ».
Questions et réponses sur les doutes : du soja non durable au respect de la tradition « carnivore » italienne
Le livre est aussi une question et une réponse qui tente d’éclairer de nombreuses questions de ceux qui abordent la nutrition des plantes mais nourrissent encore de nombreux doutes. Avec excursus sur les observations les plus souvent déplacées. Parmi les plus fréquents, par exemple, le manque de durabilité du soja en tant que culture et l’intouchable, pour beaucoup, la tradition culinaire italienne : « charcuterie et fromages, lasagnes et escalopes » beaucoup affirment que « manger de la viande fait partie de notre tradition et de la tradition italienne la cuisine propose de nombreux plats à base d’animaux. Abandonner, c’est tourner le dos à notre culture ». La réponse de l’auteur porte sur l’actualité du monde « toute tradition est liée à la période historique et à la société dans laquelle elle naît et se développe, et c’est précisément sa valeur : elle ramène au présent ce que nous étions dans le passé. Mais c’est aussi une limite : le monde évolue et l’être humain change, et les traditions changent avec lui ».
Nos spaghettis ? Ils viennent de l’Est
« Spaghetti à la tomate » rappelle l’auteur « aujourd’hui un symbole de l’italianité dans le monde est apparu dans les années 1700. Ils ont longtemps été mal vus : la tomate venait des Amériques, les spaghettis de l’Orient. Au début, ils étaient deux ingrédients considérés avec une extrême méfiance. Ce fut le sort de nombreuses substances que nous considérons aujourd’hui comme normales et auxquelles nous nous identifions aujourd’hui », souligne Carlotta.
Du faux Cacio e pepe aux lasagnes au soja : les classiques revisités. Et le vade-mecum pour commander au restaurant
Du restaurant au dîner avec les grands-parents, des barbecues en entreprise au déjeuner avec un dîner controversé au déjeuner familial du dimanche : Carlotta explore toutes les occasions dans lesquelles, ceux qui font un choix de légumes peuvent se sentir pointés ou créer des problèmes pour les autres et propose, avec des formules des recettes comportementales douces et pratiques et rapides, comment se débrouiller avec panache, créer sérénité et inclusion. « On dîne ensemble pour le plaisir de se voir, pas pour se retrouver à parler des raisons des vegans contre ceux qui ne le sont pas ». Il y a les grands classiques revisités (du fromage et poivre aux lasagnes au four) et le manuel du serveur au restaurant « n’ayez pas peur de demander pour personnaliser un plat, en enlevant ou en ajoutant des ingrédients. comme on dit, demander est licite, répondre est courtoisie ».
Le but est toujours l’inclusion qui apporte avec elle la convivialité: « Si ta famille ou tes amis n’aiment pas ce que tu as cuisiné, inutile d’insister. Essayez plutôt une autre version de cette recette ».