Les effets de la crise climatique sur la production de vin
Chaque année qui passe, en moyenne, récolte est avancé d’un jour : ça fait 20 ans que ça dure et ce n’est qu’un des effets de la crise climatique sur la viticulture.
Ceci et d’autres conséquences inquiétantes sont apparus dans l’une des conférences en ligne qui ont précédé le début de la deuxième édition de la Slow Wine Fair, la foire organisée par BologneFiere et SANA, avec la direction artistique de Nourriture lentela foire aux vins bons, propres et justes, du dimanche 26 au mardi 28 février 2023.
«L’un des effets les plus évidents de la crise climatique réside dans les récoltes précoces. Cette avancée crée de gros problèmes – affirme le professeur d’université Franco Meggio – car non seulement les raisins mûrissent plus tôt, mais dans des conditions environnementales non optimales pour la synthèse de composés d’une grande importance œnologique ».
Nourrir le sol pour nourrir la plante, et non l’inverse
Parmi les intervenants à la conférence, également l’agronome Martina Broggio, selon qui « il faut arrêter de nourrir la plante et commencer à nourrir le sol ».
En bref « agroécologie», explique Broggio, ce qui signifie se soucier du sol, car la clé pour continuer à produire réside dans cette « moitié invisible sous nos pieds » : « Il n’y a pas de vie, et il n’y a pas de vin, sans microbiome et sans sol » .
Qu’est-ce que le microbiome et pourquoi nous devons le défendre
Ouais, le microbiome: Qu’est-ce que c’est? C’est l’ensemble des micro-organismes et bactéries qui habitent le sol, presque invisibles car ils sont petits (dans certains cas microscopiques), loin de nos yeux et parce que nous n’avons plus l’habitude de les chercher, de les regarder, de les voir.
«La masse du microbiome du sol peut atteindre 4 ou 5 tonnes par hectare – a expliqué Martina Broggio – et stimule la production de nouvelles racines, en particulier celles dites secondaires, qui sont utilisées pour l’absorption des nutriments. Plus de racines signifie plus de sève ; la plus grande capacité de transpiration se traduit par la possibilité d’atténuer davantage la température, avec des avantages tant pour les feuilles que pour la grappe de raisin».
Il s’agit donc de défendre le microbiome. Mais comment? Bien sûr, affirme le formateur et consultant Adrien ZagoL’agriculture biodynamique c’est celui qui assure la plus grande qualité écologique du sol, celui qui produit la plus grande quantité de matière organique. Mais de nombreux facteurs influencent le sol et la santé du microbiome, allant du type de pH du sol à la même température aux stress auxquels les plantes sont soumises. Autrement dit, la crise climatique provoque l’appauvrissement du microbiomele même qui pourrait atténuer ses effets et assurer la stabilisation de la période de récolte.
Comment rééquilibrer le sol
Il existe des pratiques et des techniques qui permettent de rétablir l’équilibre du microbiome : la engrais vert, par exemple, des processus verticaux qui ne renversent pas les horizons, la couverture du sol, l’utilisation d’un bon compost, peut-être produit en interne sur l’exploitation. Tous les secrets utiles pour faire vivre le sol, avec ses bactéries, ses micro-organismes, ses très précieux insectes et vers de terre. Cependant, il n’existe pas de recettes écrites qui conviennent à tous les sols et à tous les vignobles.
Slow Wine 2023 : la deuxième édition
750 caves+ 50% par rapport à l’édition 2022 dont la moitié certifié biologique, biodynamiques ou en conversion, de toutes les régions italiennes et de 21 pays des cinq continents, et plus de 3 000 étiquettes, attendent un public de passionnés, d’acheteurs et de professionnels pour la dégustation, qui aura l’occasion de découvrir des vins issus d’une agriculture durable . Une opportunité de connaissance et d’approfondissement offerte par le riche comptoir de dégustation, les 8 Masterclasses et les conférences programmées dans la Slow Wine Arena – Reale Mutua et dans la Sala Opera.
